Etudiant : Raphaël Stoll |
Directrice de mémoire : Dominique Caire |
Persan/Oise : un nouveau départ ?
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Je me souviens très précisément de la ville de l'Isle Adam située dans le Val-d'Oise, à trente cinq kilomètres de Paris. Cette commune évoquait pour moi la « sérénité » : des zones résidentielles bien rangées le long de l'Oise, de belles allées plantées menant à la place du marché, des parterres de fleurs qui voyaient le jour dès le début du printemps, ses promenades le long de la rivière où circulent les péniches venant du nord. Cette petite commune de 10.000 habitants, bordée à l'Est de vastes zones agricoles du département de l'Oise et à l'Ouest de territoires en pleine renaissance bordant la rivière comme Champagne, l'Isle Adam ou Auvers-sur-Oise, Persan apparaît aujourd'hui comme un lieu étrange, plein de contraste, peu relié au reste du territoire et apparemment peu touché par les dynamiques de développement en cours. Comme nombre de petites communes d'île de France qui historiquement ont dû leur essor à la conjonction d'une rivière et d'un réseau ferré mis au service du trafic des céréales ou du charbon et d'une industrie locale relativement prospère, Persan, ville ouvrière, ville populaire, ville de développement semble se mourir aujourd'hui, à l'écart des routes, sans opportunités de rebond en terme d'activité, avec les stigmates de sa grande centrale électrique désaffectée, et sans que de nouvelles solidarités en terme d'inter-communalité aient pu prendre le relais. Coupée par son réseau ferré, autrefois atout économique, la ville est scindée en deux, aujourd'hui, et crée une véritable frontière entre le Nord et le Sud de l'agglomération. Contrairement à Beaumont sur la rive d'en face, Persan tourne le dos à l'un de ses atouts majeur: l'Oise. La relation entre les deux communes s'estompe progressivement. Rongée sur ses franges fluviales les plus souriantes par des friches industrielles sans destin, colonisée par d'improbables centres commerciaux, la ville qui fut souriante et dont le passé vaut relecture, mérite qu'on la regarde autrement. Les conditions d'un nouveau départ sont nombreuses et cette étude n'a pas la prétention d'y répondre à toutes. Plusieurs objectifs peuvent toutefois être analysés en terme de développement : - Les potentialités des anciennes friches industrielles à valoriser pour la création de nouveaux espaces urbains et paysagers |