L'Anjou Bleu est un vaste territoire qui s'étire depuis les frontières de la Bretagne jusqu'aux rivières de la Sarthe et de la Mayenne. Il se situe aux limites d'influence des agglomérations Nantaises et Rennaises et entre directement dans l'influence de l'aire urbaine d'Angers. Il trouve son nom dans le bleu des ardoises, du ciel et de ses rivières.

Pendant des siècles, ce territoire a vécu l'extraction du fer et des ardoises puis a connu la fermeture des mines et des carrières. Elles subsistent aujourd'hui comme le patrimoine commun de ses habitants, un héritage en soi, et lui confère une identité forte.

Les ardoisières de la Pouëze furent l'un des 3 sites emblématiques d’extraction d'ardoise du Maine et Loire avec celle de Trélazé et de Noyant la Gravoyère. Cette production était alors la ressource économique majeure de cette bourgade rurale située au Nord Ouest d'Angers sur la ligne schisteuse s'étendant de l'Anjou à la Bretagne. Son activité cessa en 1997. L'espace communal reflète encore l'omniprésence du schiste. Ses anciens puits, cette morphologie mouvementée, sa flore sont autant de témoins devenus de véritables marqueurs identitaires de ce paysage. Une partie des carrières à ciel ouvert est encore exploitées aujourd'hui.

Situés sur un léger plateau, les ardoisières de la Pouëze dominent le paysage rural. Ce vaste tissu agricole encore dynamique, composé de plaines et de vallées, offrent alors un contraste saisissant, celui d'une entaille industrielle dans un paysage rural.

Se pose alors la question de son devenir et plus largement celui des friches industrielles en milieu rural. Par quel moyen pouvons nous agir et sur quelles dynamiques intervenir ? Agricoles ? Patrimoniales ? Sociales ? Environnementales ? Paysagères?
Doit-on en faire un lieu touristique et pédagogique, valorisant son histoire, sa faune et sa flore si singulière ? La Pouëze doit-elle devenir un site incontournable des « chemins de l'ardoise en Anjou» ?