Etudiante : Margaux Savorgnan |
Directrice de mémoire : Jacqueline Osty |
Le quartier de Terrenoire à Saint-Etienne.
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Terrenoire est un nom imprégné par le fort passé industriel lié à l’extraction du charbon de la ville de Saint Etienne. Au XIXe siècle, là où la rivière le Janon quitte les contreforts du Pilat, s’installent des forges et aciéries, conscientes du potentiel hydraulique du lieu. Cette industrialisation rapide et florissante engrangeât l’afflux important de main d’œuvre et son installation sur place. Ainsi débuta la création du bourg de Terrenoire. En 1845, les usines sidérurgiques de Terrenoire produisent la moitié des rails français ; cependant, en 1880, elles cèdent face à l’arrivée de nouvelles techniques et du développement des usines de l’Est. La compagnie sidérurgique est alors liquidée en 1888 et le bourg de Terrenoire perdit un tiers de ses habitants. Aujourd’hui, que reste-t-il de ce glorieux passé industriel ? Terrenoire présente de nombreux atouts naturels tels que le Bois d’Avaize au nord (22 ha), parc urbain géré de manière « naturelle » avec une végétation spontanée et le massif du Pilat au sud. Le vallon du Vernet à l’ouest est aujourd’hui une décharge pour matériaux inertes (gravats). Le comblement de ce vallon de 17 ha devrait prendre fin en 2014 laissant un grand espace planté d’espèces pionnières. La présence de ces espaces naturels permettra d’ouvrir le quartier par des liaisons douces. C’est un quartier peu attractif, dissocié du centre ville et des autres quartiers par des barrières routières. Il est enclavé par l’A72, la N88, la N488 et un échangeur, qui sont de vraies coupures physiques. L’immense viaduc de l’A72 enjambe le centre du quartier, accentuant le caractère routier du lieu. Cependant, une nouvelle halte ferroviaire est envisagée dans le PADD du PLU, permettant de mieux desservir ce quartier. Envisager Terrenoire par le patrimoine historique et naturel qui le compose et l’entoure permettra de poursuivre la dynamique de valorisation et de désenclavement de ce quartier initiée par la halte ferroviaire. Relier ce quartier au centre-ville par la trame verte, le considérer comme une vraie porte d’entrée sur le Pilat, sont des axes de réflexion à développer. |