Etudiante : Laura Jamet |
Directrice de mémoire : Claire Dauviau |
Bibracte, faire germer la rêverie d'un paysage.
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Le point de départ de mon diplôme a été un intérêt particulier pour les manières d'habiter un territoire qui, de tous temps, ont sculpté les paysages. Il me semble que nous avons beaucoup à apprendre de l'implantation des civilisations passées et de leur façon d'appréhender leur(s) lieu(x) de vie. La mémoire et la connaissance de ces éléments est primordiale : elle participe de l'élaboration d'un socle culturel et historique commun, et permet de comprendre les origines de nos paysages afin d'imaginer ensuite leur dessin futur. J’ai imaginé mon site d’étude comme un laboratoire pour répondre à cette question. Pour cela j’ai choisi de travailler sur le site de Bibracte, dans la région de Bourgogne, à cheval sur le département de la Nièvre et celui de la Saône-et-Loire. Il s’agit d’un site archéologique, perché au sommet du Mont Beuvray (820m d’altitude), lequel domine la vallée de l’Arroux. On se trouve au coeur de la forêt morvandelle, à la pointe sud des petits sommets rebondis du massif du Morvan. Pourquoi Bibracte ? Une capitale oubliée. Un pôle archéologique au coeur d’un territoire endormi. Aujourd’hui, Bibracte est donc avant tout le domaine privilégié des archéologues. Bien qu’il y ait eu des tentatives pour donner à voir les résultats des fouilles, les vestiges restent peu compréhensibles, surtout aux regards non initiés, et on ne peut imaginer ni l’ampleur ni l’organisation de la capitale gauloise. Les questions se dessinent alors : comment le site de Bibracte peut-il faire germer une rêverie collective à travers la révélation des traces visibles et invisibles de cette occupation humaine ancienne ? Comment l’association de l’archéologie et du paysage peut-elle devenir une clé de lecture de l’implantation gauloise ? Laissons parler l’histoire et faisons place à la poésie ! |