Etudiant : Antoine Quelen |
Directrice de mémoire : Jacqueline Osty |
Kervallon et les rives de Penfeld : trait d’union entre la ville de Brest et son contenant.
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La ville de Brest s’est développée depuis des siècles sur un terrain bien particulier, entre le plateau du Léon et les espaces en creux qui amènent à la côte pour ensuite s’enterrer sous les bombes de la seconde guerre mondiale et refaire peau neuve sur ses ruines. Le paysage brestois actuel est fait du brassage de l’histoire et de la topographie, d’une part, la ville offre de nombreux belvédères sur la mer, d’autre part ceux-ci s’alternent de vallons qui sont autant de belvédères inversés, sortes de creusets historiques épargnés. Le plus important de ces vallons est celui de la Penfeld, véritable centre ancien de la ville, cependant avorté car réquisitionné par la marine depuis plus de trois siècles étant donné sa position stratégique (protégé et accessible depuis la mer). La politique brestoise est aujourd’hui de récupérer les terrains inutilisés par les militaires afin de ré-ouvrir le fleuve sur la ville et, à terme, sur la mer. Dans les arrières de la ville, les rives accessibles de la Penfeld accueillent un parc urbain linéaire traversant les quartiers nord, coupé net par une porte d’accès à la base navale à l’approche du centre-ville. Cette fin de parc enclavée est l’occasion du traitement de la transition qui pourra se faire à l’avenir entre la ville et son parc soulevant par là même, la question du rapport de la ville à son histoire. Par ailleurs, sont indissociables de cette enclave, une friche militaire (l’île factice), un vallon adjacent contenant les traces du passé du jardin grandiose d’un riche armateur, une résurgence des remparts de Brest qui pourraient prendre la forme de l’accroche entre le creux de la vallée et la «ville plateau». Ce site présente, selon moi, une caractéristique propre à la ville, reconstruite sur un promontoire artificiel celle-ci voit ressurgir par endroits des symboles de son passé (remparts, château, traces d’industrie navale etc...) qui sont d’autant plus présents dans les creux du terrain naturel. Définir une nouvelle vocation à ces lieux - en prenant l’exemple de Kervallon - en amplifiant leur résonance historique serait en quelque sorte rendre à la ville une partie de son identité. Enfin, ce système de vallons, dénominateur commun de nombreux quartiers du plateau pourrait se présenter comme point de départ d’une reconquête de la ville sur l’aber, élément le plus marquant de son paysage, indissociable de l’influence maritime. |