Discrète, la Vienne coule tranquillement à Limoges.
Capitale de la porcelaine et principale ville du Limousin, la cité, à l’époque Romaine, s’est développée au nord d’un gué de la Vienne et s’inscrit aujourd’hui dans le paysage rural et vallonné de la région.
Aux abords Sud de la ville, la Vienne dessine un seuil, ce ruban sinueux laissant sur sa rive gauche Panazole, ville pavillonnaire, avant d’entrer dans le tissu dense du centre de Limoges au Nord-Ouest.
En pénétrant dans la ville, on découvre la rivière depuis l’un des ponts, puis on l’oublie très vite lorsque l’on grimpe le long des boulevards.
La curiosité nous ramène alors sur ses bords.
La Nationale 520 ceint largement le corps urbain de Limoges, de la Vienne et ses rives. Pourtant cette large bande de bitume s’habille parfois des noms de Quai Salvador Allende, Quai Saint Martial ou rue du port du Naveix, ... Tous ces noms nous racontent alors l’histoire de ces berges de Vienne. Tantôt façonnés par les industries, tantôt dominés par la végétation des berges, les paysages et points de vues variés et contrastés se succèdent le long de la rivière. La ballade sur la rive droite alterne entres espaces aménagés et espaces sans définition, terrains en friche, vieilles usines, et autre espaces d’entre- deux.
Deux sites posent plus particulièrement questions: le site des Casseaux et le quartier Saint Martial. Tout deux se trouvent à la charnière entre ville et rivière, et attendent un renouveau pour ces vieilles usines, entourées de vastes zones transformées temporairement en parking.
Aujourd’hui la ville de Limoges entame des réflexions en raison de l’arrivée de la Ligne à Grande Vitesse Limoges/ Poitiers, et des futures évolutions du quartier de la gare. Plus globalement, la ville se questionne sur son développement, pour améliorer son image et son attractivité qui devraient évoluer avec cette échéance.
Le paysage est l’un des outils du renouvellement de cette image.
La Vienne, enjeu majeur du paysage Limougeaud, doit s’inscrire dans un projet global, fédérateur de l’identité de la ville.
Le projet de paysage se place donc entre ville et rivière, dans l’épaisseur des rives et des coteaux.
Depuis la ville, comment accède-t-on à la rivière ? Comment l’a découvre-t-on et qu’est ce que l’on y découvre ? Seuil d’entrée du centre de Limoges, quel regard porte-t-on sur la rivière ? Comment instaurer un dialogue entre la ville et sa rivière ? Comment valoriser les espaces vacants et délaissés pour tisser ce dialogue, tout au long de la Vienne dans sa traversée de la ville ?
Comment révéler la douceur et la richesse de cette vallée ?
La porcelaine constitue aujourd’hui la principale notoriété de la ville, ce qui pose également la question de la mise en valeur du patrimoine lié à cette industrie ?
La mise en échos de l’ensemble de ces questions pourrait donner un nouvel élan au paysage de la cité Limougeaude et de la vallée de la Vienne. |