Etudiant : Antoine Renaud |
Directeur de mémoire : Michel Boulcourt |
L’autoroute A10, problématique et enjeux d’une barrière physique pour les villes ligériennes ou une fracture du paysage périurbain au Nord de Blois.
|
L’homme, depuis le premier éveil des sociétés antiques, a tracé, terrassé, pavé des chemins de terre. Avec le temps, les voies de communication se sont élargies selon l’importance des connexions entre « lieux-dits », bourgs et villages. L’ère industrielle sonnant, les chemins de fer et routes nationales se sont étendus sur tous les territoires en connectant et augmentant le tissu urbain des villages et villes. Aujourd’hui, la postmodernité nous a légué un nouveau réseau viaire : l’autoroute. Issu d’une réflexion conduisant à optimiser les relations et régularisations des flux géostratégiques, le système autoroutier est devenu une nécessité pour les échanges de biens et besoins. L’utilisation socio-économique de ces axes apparaît alors être en adéquation avec les attentes qualitatives des différents territoires connectés. Cependant, si on l’emprunte, nous pouvons voir défiler sur le grand écran de nos pare-brises des bandes de paysages artificielles situées aux abords de ces longs corridors qui viennent effleurer les villes. Il brise, fracture le paysage. Il dessine différentes territorialités qui se juxtaposent. Aux abords d’une ville, la conjugaison des deux amène la création d’espaces anonymes, de déshérence et e transit. Les « lieux-dits » se transforment alors en « non-lieux ». |