Selon l’association WWF, chaque
individu a, en fonction de son mode de vie, une empreinte écologique.
Cette empreinte est une mesure de la pression qu’exerce l’homme
sur la nature. C’est un outil qui évalue la surface productive
nécessaire à une population pour répondre à sa
consommation de ressources et à ses besoins d’absorption
de déchets. Ainsi, un Français a besoin en moyenne de 5,3
ha pour maintenir son niveau de vie (la moyenne mondiale étant
de 1,92 ha/habitant) tandis que la bio capacité de la France est évaluée à 2,88
ha par habitant. En 40 ans, notre empreinte écologique a progressé de
48 %, tandis que la population n’a augmenté que de 27 %.
Face à cette augmentation, il devient urgent d’agir et de
réduire les gâchis de ressources, d’énergie
et d’espace. Comment réduire cette empreinte écologique à l’échelle
de l’individu, d’un quartier, d’un village ou d’une
ville ? Quel mode de vie adopter pour limiter notre pression sur
l’environnement ?
Du fait de l’augmentation constante de la population de nouvelles constructions
sont à anticiper. Doit-on cependant continuer à bâtir des
lotissements conventionnels sans prendre en compte les nouvelles contraintes
environnementales ? L’étalement urbain, l’éparpillement
du cadre bâti sont responsables de la multiplication des déplacements
motorisés et de l’augmentation des réseaux viaires, électriques
et hydrauliques. Cela entraîne une surconsommation d’espace, de ressources
naturelles, d’énergie et engendre une production accrue de déchets.
Selon J. Wines, auteur de « l’architecture verte »,
l’habitat individuel consommerait à lui seul environ 60 % des ressources
matérielles et 50 % des ressources énergétiques de la planète.
Face à l’émergence des problèmes environnementaux,
il devient urgent d’orienter, de développer notre habitat, nos structures
urbaines selon des principes durables et écologiques.
Je prendrai l’exemple du village de Thésée pour appuyer ma
démarche. Il s’agit d’une commune de 1200 habitants située
dans la vallée du Cher. Dès l’Antiquité, cette vallée
au fond plat est devenue un couloir de communication privilégié,
reliant directement Tours à Vierzon. Le village fut d’abord traversé par
une voie romaine, puis au cours de l’histoire, plusieurs voies de transport
sont apparues. Le Cher, un des affluents de la Loire, qui après avoir été domestiqué par
l’homme n’est aujourd’hui plus navigable, une gare de campagne
limitée par quelques dessertes quotidiennes et une route nationale qui
contourne le village. L’arrivée prochaine de l’autoroute A85
et la construction d’un échangeur à quelques kilomètres
de la commune vont permettre de réduire l’espace-temps qui la séparait
de Tours. Le réseau ferré bénéficiera également
d’un renforcement grâce au futur projet de liaisons entre les ports
de l’Atlantique et le port sec de Vierzon. Ces changements vont lu permettre
d’accueillir une population cherchant à vivre à la campagne
tout en bénéficiant des avantages de la ville de Tours. Plusieurs
questions se posent face à cette prochaine expansion urbaine.
Comment peut-on réduire l’empreinte écologique des futurs
habitants ?
Comment faire évoluer l’urbanisation de ce village tout en
respectant son environnement ? |