Aller Je suis née à Paris,
et pourtant j’y ai peu résidé jusqu’ici.
Les quinze premières années de ma vie se sont déroulées à Malakoff :
commune limitrophe de Paris. Puis, j’ai habité le 14ème arrondissement,
quartier périphérique de la ville.
Le périphérique parisien fut toujours dans mon esprit une barrière
physique et mentale. La véritable frontière, avouons-le, est psychologique,
intime, intérieure et c’est en quelque sorte l’atmosphère
qui fait la marque de fabrique du lieu.
Le périphérique, on y passe, on ne s’y arrête
pas !
Le périphérique, on y roule, on n'y vit pas !
Le boulevard périphérique, souvent abrégé en
périphérique ou même périph’, est une
voie circulaire faisant le tour de la capitale française.
Il est situé en élévation par rapport à son
environnement sur la moitié du parcours, en tranchée ouverte
sur 40% et au niveau du sol pour les 10% restants. Certaines parties
en tranchées sont couvertes ou sont en cours de couverture :
bois de Vincennes, bois de Boulogne, Porte de Vanves, Porte des Lilas…
Il a suivi le développement de l’enceinte de Thiers, construite
de 1840 à 1844, détruite à partir de 1919.
Commencé en 1956, achevé le 25 Avril 1973, 35 Km et plus
de 100 000 habitants le long de son parcours, le périph’ est
une source de problèmes récurrents.
Victime de son succès, embouteillé à certaines heures,
il remplit pleinement son rôle en assurant un quart des déplacements
parisiens, et constitue un lien important entre Paris et les communes
riveraines.
Alors, bien sûr le périphérique est une route, mais
c'est plus qu'une route : c'est un territoire qui entoure une infrastructure.
Un territoire où l'on a construit, un territoire avec ses logements
et ses bureaux, un territoire qui fait tampon entre Paris et sa banlieue.
à la fois un morceau de ville et une frontière dans la ville...
Le boulevard périphérique remplit un double rôle
paradoxal : celui d’être à la fois une frontière
qui partage et un seuil qui organise le passage et la rencontre.
Le périph’ doit devenir un véritable lien organisé entre
les quartiers périphériques de Paris et ceux des communes
limitrophes.
En effet, les connexions latérales doivent davantage être
exploitées en tant que repère urbain. Certaines Portes
de Paris nécessitent une revalorisation paysagère et fonctionnelle
afin de devenir des lieux significatifs et plus facilement identifiables.
Mon étude s’orienterait alors sur la notion de « raccordement » :
il s’agirait véritablement d’agrafer Paris à sa
banlieue, un véritable travail de « couture urbaine »…
Ce nouveau rempart fait de voitures reste particulièrement solide
sur le terrain bien que sa couverture et son franchissement partiel soient
aujourd’hui à l’ordre du jour.
Les Portes de Paris, fortes de leur capacité à fédérer
de nouvelles polarités urbaines et culturelles, permettraient
d’ouvrir Paris vers l’extérieur et de désenclaver
les agglomérations situées en périphérie.
Cette étude s’inscrirait donc dans la continuité des
travaux déjà effectués sur les seuils de la capitale,
interface de Paris et la Petite Couronne, et dans le renouvellement urbain
de la ville de Paris.Quels types de projets peuvent associer aujourd’hui pari économique
et revalorisation du patrimoine environnemental ? Quel dessin paysager
donner à ces projets se trouvant dans des zones en prise à l’érosion
du littoral et aux submersions marines ? (facteurs hydro géomorphologiques
et anthropiques). Chalenge architectural face aux phénomènes
naturels ou comblement inutile de la frange littorale ? à travers
cette complexité, le littoral est actuellement une zone de contradictions
multiples. La démarche du projet tentera d'apporter un regard critique
et proposera un avenir pour ce territoire. |