| Etudiante : Sylvie Choblet |
| Directeur de mémoire : Claude Eveno |
| LA CARRIERE DE
MISERY |
| Le projet s’attache à l’aménagement
des anciennes carrières de Misery à Nantes. Le site, situé au pied de la Butte Sainte Anne, résulte de l’aboutissement du vaste plateau granitique du Sillon de Bretagne. Durant les XVIIIe et XIXe siècles, l’extraction de granite a permis la construction de la ville et de ses ponts. Au début du XXe siècle, l’héritier d’un brasseur d’origine autrichienne, installé à Nantes depuis la fin du Premier Empire, déplace son entreprise familiale sur le site de la carrière. Ses brasseries deviendront rapidement les plus modernes et les plus importantes de France. En 1966, confrontées à une crise importante, les Brasseries de la Meuse fusionnent avec la Société des grandes brasseries à malterie de Champigneulles. Mais le marché de la bière à bouteille s’effondre progressivement au profit de la canette et malgré une résistance syndicale et politique acharnée, les brasseries nantaises, qui employaient encore plus de cent cinquante salariés, ferment leurs portes au cœur de l’été 1985. Les derniers bâtiments ont été rasés en 1995. Situées à l’entrée du port nantais depuis l’estuaire, les brasseries s’inscrivaient dans un tissu industriel dense (chantiers navals, conserveries, usines d’engrais, raffineries…). Cette industrialisation provoqua une poussée démographique importante et de nombreux quartiers ouvriers s’installèrent sur ces espaces encore ruraux, s’organisant autour des usines. Aujourd’hui, la plupart des industries ont été délocalisées, laissant derrière elles les traces d’une culture et de traditions ouvrières. Le site des carrières, ainsi délaissé de ses vocations passées, est aujourd’hui un vaste terrain vague d’environ 30000 m2 qui présente une forte originalité. En juin 2004, la ville de Nantes annonce sa préemption, ce qui laisse supposer une volonté d’aménagement à court terme. Aussi, mon travail consistera à émettre des propositions d’aménagement en cohérence avec les projets urbains e la ville. Pour ce faire, l’étude conduira à s’interroger sur de multiples points, par exemple : - comment le site est-il perçu aujourd’hui ? - quelles sont les attentes de la ville et des Nantais vis-à-vis de ce site ? - comment l’aménagement de ce site peut-il s’insérer dans ce tissu urbain contemporain ? - comment peut, et doit, évoluer un site empreint d‘une histoire encore inscrite dans la mémoire des Nantais ? Bien sûr, d’autres questions s’ajouteront au cours de la réflexion. |