Etudiante : Emilie Perrin
Directrice de mémoire : Catherine Farelle
TRACES AUX PORTES DE GRENOBLE ET DU TRIEVES. LE GENEVREY DE VIF

Site principal : l’ancienne cimenterie Vicat, les friches, les bords de la Gresse

Le Vercors se délite en plusieurs montagnes parallèles, orientées nord-sud. Ainsi, Uriol et le Grand Brion encadrent la vallée de la Gresse. A leurs pieds, deux communes (Vif et Le Gua) se sont développées en vis-à-vis, séparées par un torrent. C’est un couloir de fluidité, de matières, un espace de lumière et de couleurs. C’est aussi l’entrée dans la plaine de l’agglomération grenobloise.
Les contreforts des montagnes stoppent l’étalement de la plaine, mais ils possèdent surtout de très bonnes qualités géologiques, à l’origine de l’essor de l’industrie cimentière. Seule subsiste aujourd’hui la société Vicat. Elle possède un patrimoine foncier important, notamment la friche qui accueillait l’usine du Genevrey de Vif depuis 1853, la première de la société. Ce site historique a permis l’application des découvertes de Louis Vicat. L’activité cessa en 1973 et l’entreprise fut démolie. La société réfléchit actuellement à une nouvelle occupation du site : un lotissement ?
Située à 20 Km au sud d’une agglomération grenobloise contrainte dans son développement par les montagnes, la moindre parcelle libre est convoitée par l’urbanisation. Vif et Le Gua font charnière entre deux territoires contrastés : la plaine urbanisée et, les territoires agricoles du Trièves et les espaces naturels du Vercors.
Dans le cadre de la révision du PLU, la commune de Vif engage un travail sur l’entrée sud de la commune (et de l’agglomération). L’Agence d’Urbanisme de la Région Grenobloise chargée du PLU souhaite qu’une réflexion soit abordée au-delà des limites de la propriété : à l’échelle du territoire pour répondre aux besoins de la commune. Cela permettrait d’offrir une alternative à la proposition actuelle.
De manière générale, la réflexion qui accompagnera le projet cherchera à répondre aux questions suivantes : quels sont les atouts et les contraintes liés au départ d’une telle industrie ? Que peuvent accueillir les terrains délaissés ? De quelle façon ? Quelle place laisse-t-on aux traces de l’activité cimentière (ancrées dans la mémoire des habitants et dans l’espace public : espace de liberté pour l’imaginaire, support pour les souvenirs, indices pour relire l’histoire) ? Comment peut-on les intégrer dans un réaménagement en intelligence avec le territoire ? Comment les habitants peuvent-ils se réapproprier les lieux ?
Le projet tentera de proposer un aménagement en relation avec l’environnement et les besoins de ses acteurs, en s’appuyant notamment sur la friche de l’ancienne cimenterie Vicat.