Etudiante : Sylvie Choblet |
Directeur de mémoire : Jean Mahaud |
MISE EN PLACE
DE CHEMINEMENTS PIETONNIERS DANS UN QUARTIER NANTAIS |
A Nantes, en 1999, le ratio d’espaces verts
par habitant était de 37 m2, ce qui procure à cette ville
une qualité de vie reconnue. Afin de préserver ce quota, tout
en considérant la forte hausse de la population urbaine, la ville
souhaite sur l’ensemble de ses quartiers : - réserver des potentialités d’espaces verts, - créer des aménagements paysagers, - créer des continuités et des trames entre ces aménagements. A partir de ce postulat, mon sujet de diplôme s’articule autour des axes suivants : - identifier des éléments qui participent à la qualité de vie afin de contribuer à la protection du patrimoine vert, public ou privé, - proposer des continuités piétonnes et cyclables, - intégrer des orientations de protection paysagère et de développement durable dans la mise à jour du PLU. Le secteur sur lequel ma réflexion et mes propositions porteront est le quartier nantais de Ste Anne-Chantenay-Bellevue. Si l’on se penche sur l’évolution historique de ce site, nous remarquons qu’à partir du 17ème siècle, les commerçants et armateurs nantais font de cette campagne environnante le lieu privilégié de leurs résidences secondaires. En raison de sa configuration géographique et géologique, ce site, aboutissement du vaste plateau granitique du sillon de Bretagne, constitue une falaise surplombant la Loire d’une trentaine de mètres, offrant à ces quartiers de multiples panoramas sur le fleuve et la ville de Nantes. Sur la commune de Chantenay, désormais quartier suite à son rattachement à la ville de Nantes par décision du Conseil d’Etat en 1908, se trouvaient de nombreuses fermes, métairies et moulins entourés de terres labourables, de prés, de pâtures, de vergers et de vignes. La révolution industrielle du 19ème siècle exigea l’implantation de nombreuses infrastructures. Les prairies bordant la Loire allaient devenir des sites industriels, des usines chimiques, des conserveries, et des chantiers navals. On fit appel à la main-d’œuvre des autres départements bretons, aux acadiens, aux vendéens, qui marquèrent le quartier par leurs traditions et coutumes. Aujourd’hui, le quartier de Chantenay est en pleine mutation. Le pont de Cheviré place Chantenay à proximité de l’aéroport de Nantes-Atlantique et la ligne de tramway relie en quelques minutes ce quartier au centre ville de Nantes. Cependant, malgré ces transformations, Chantenay a su préserver son côté villageois, en total décalage avec le quartier très fortement urbanisé de Bellevue. Son charme ne passe pas inaperçu : propriétés bourgeoises, cheminées sans fumée, chemins de terre, espaces contrastés… Mon travail consistera à proposer des cheminements de qualité dans le quartier nantais de Chantenay-Ste Anne-Bellevue. Ces derniers s’articuleront autour de thèmes précis permettant aux futurs utilisateurs de comprendre l’identité des lieux. Ces circuits de découverte devront aussi répondre, tout au long de l’année, à d’autres usages dont le principal sera d’interconnecter entre eux les différents sites d’un même quartier. Divers aménagements assureront donc la continuité, la lisibilité, l’intérêt et la sécurité des cheminements. |