1963 marque la création par arrêté
d’un Zone d’Urbanisation Prioritaire (ZUP) dans la ville de
Flers. Dernière ambition urbaine de cette cité industrielle
normande du XIXe siècle. Misant sur l’activité textile,
elle lui avait permis de devenir rapidement un pôle attractif d’hommes
et de capitaux.
Projet pharaonique prévoyant en 1971 la construction de 1800 logements
avec une réserve de 2000 autre. Mais le projet initial est rapidement
revu à la baisse, bousculé par la crise économique
et démographique de 1974. 1979, marque la fin de sa construction,
des 1800 logements, seuls 1060 seront réalisés.
De ce projet avorté, il ne reste qu’un espace dissocié,
en rupture avec le reste. L’îlot central, composé de
bâtiments collectifs, par sa forme circulaire reste enclavé
et isolé au milieu d’espace en cours d’urbanisation.
Quartier sous-équipé…. La précarisation progressive
a conduit à une désaffection du site de la part de l’ensemble
de la population. Consciente de l’urgence, la toute nouvelle Communauté
d’Agglomération, lors de la signature du 1er contrat de Ville,
a placé le quartier en territoire prioritaire. Avec comme ambition
d’ancrer et de réintroduire ce territoire de 2727 habitants
dans une dynamique globale à l’échelle de l’agglomération.
Sur la base d’un diagnostic précis, il s’agira d’aboutir
à un schéma global d’intervention prenant en compte
trois niveaux de réflexion :
- L’échelle de l’agglomération, afin de réintroduire
ce quartier dans une logique urbaine. De l’ancrer dans la ville
comme un espace représentatif d’une époque, d’un
contexte, d’une volonté politique et humaine.
- L’échelle du quartier, avec comme objet d’étude
l’avenir des espaces construits ou constructibles, les connexions
avec les grandes entités qui bordent ce territoire.
- L’échelle de l’îlot, par une redéfinition
du parcellaire, une refonte de la trame viaire, et une réflexion
sur l’avenir de cette forme urbaine au travers de démolitions.
Par un travail de hiérarchisation et de valorisation des espaces,
tels que les parkings, le patrimoine végétal, les espaces
collectifs et individuels.
Un travail soucieux du détail s’inscrivant dans une logique
de valorisation de ce territoire. Une démarche visant les préoccupations
essentielles des habitants. Une réflexion en amont, étape
essentielle avant de prétendre réintégrer l’ensemble
du territoire urbain et social de la Ville. |