Premier constat intuitif : une carte mentale spontanée.
La structure générale est très centralisée
tel un atome. Des électrons gravitent dans un espace flou autour
d'un noyau dense : l'hyper centre historique de Bourges confiné
dans son rempart. La cathédrale Saint-étienne, point d'orgue,
est perchée sur son éperon. Les routes rayonnantes triangulent
la ville. Quelques repères émergent, juxtaposés.
Le chevelu de l'eau apparaît-disparaît en pointillés.
Les marais, îles humides, se cachent en creux. Limites centrales,
non fermées : la voie ferrée au Nord, la rivière
de l'Auron et le canal de Berry à l'Ouest. Au sud-est : le dédale
des emprises militaires au devenir incertain. Au Sud l'urbanisation essaime
sur le pourtour du lac d'Auron.
La ville-centre se prolonge vers ses deux satellites : la commune de Saint-Doulchard,
au nord-ouest et de Saint-Germain du Puy à l'Est. Au-delà
de la voie ferrée : la ZUP de Bourges-Nord se vit comme un isolat.
La frange de l'urbanisation flotte, diffuse et morcelée, en deçà
ou au-delà du contournement des rocades, entre zones d'activité,
extensions pavillonnaires, et parcelles de culture. Plus loin, une nébuleuse
de villages dispersée au milieu des champs. Tranchée sèche
à l'Ouest : l'autoroute A71.
Analyse active : en cours de réalisation, elle semble conforter
certaines de ces problématiques de continuités urbaines,
péri-urbaines et inter-urbaines.
Les continuités urbaines.
Le système rayonnant des principales voies d'accès dans
la ville centre, Bourges, engendre un déficit de liaisons transversales
inter-quartiers, et tend à refermer ces micro-territoires sur eux-mêmes.
La topographie calme ainsi que les distances rapprochées pourraient
permettre des déplacements autres que routiers, si ce n'était
le déficit de cheminements adaptés.
La restructuration actuelle des friches militaires pose la question de
leur "ré"-intégration dans la ville.
La tentative de liaison en projet entre Bourges-Nord et Bourges-Centre
via l'interface très officielle du quartier de la gare passe aussi
par des coutures plus confidentielles
La frange péri-urbaine.
La volonté de contenir l'urbanisation ne s'exprimant pas de manière
conjointe sur l'ensemble du territoire de l'agglomération, cela
engendre des effets de frontières incohérents et des disparités
de réponses au traitement de cette frange.
Les continuités inter-urbaines.
Alors que l'agglomération est richement pourvue en espaces naturels
diversifiés, et parcourue par un réseau hydrographique dense,
leur reconnaissance identitaire et leur valorisation patrimoniale sont
déficientes et inégales.
La spécialisation des communes périphériques de l'agglomération
entre vocations résidentielles et d'activité génère
une carte des migrations domicile-travail centrée sur Bourges.
La question des modes de transport et de leur sécurisation se pose.
La constitution en cours d'un Schéma Départemental des Chemins
de Petite Randonnée fait apparaître une carte assez discontinue,
sans lien direct avec le potentiel réel du terrain.
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