Etudiant : Aymeric Mottier
Directrice de mémoire : Claire Dauviau
PAYSAGES LITTORAUX ET EROSION EN COTE D'OPALE

« La mer monte, certaines de nos villes sur la côte seront englouties… » La presse dans les années 80 s’alarme et formule ainsi la peur archaïque de nos sociétés face à la mer. Revenu de ce discours apocalyptique , nous nous trouvons tout de même dans l’obligation d’admettre qu’il faudra repenser au CCI siècle notre rapport aux territoires littoraux. L’exiguïté et l’instabilité de cet espace, associées « aux désirs de rivage » entraînent des logiques contradictoires…
L’érosion littorale, couplée avec la montée de la mer, apparaît dés lors comme une préoccupation majeure. On arpente et mesure puis on théorise l’évolution de nos rivages pour tenter d’amener des propositions de gestion. Il semble aussi nécessaire d’envisager ce processus sous l’angle du paysage.
Le paysage de la côte d’opale traduit en partie une logique de la confrontation qu’il s’agit de décrypter. Lorsque la terre et la mer se rencontrent, nous avons l’occasion de nous questionner sur nos représentations , nos lectures de ce paysage. Dés lors se profile la question de la limite des choses que l’on nomme…
La limite de la terre et de la mer génère, peut être plus que la notion d’espace littoral…N’y-a-t’il pas par endroit la confirmation d’un paysage spécifique de l’érosion, révélé par des interventions humaines…? De même, en nommant une chose que nous n’aurions pas à priori créée (un paysage « naturel » de l’érosion s’il y en a un…), n’est-ce pas l’occasion d’en prendre soin en la reconnaissant, en la consacrant ?