Etudiante : Agathe Gresset |
Directrice de mémoire : Dominique Caire |
BESANCON : RECONVERSION
DU SITE INDUSTRIEL DES PRES DE VAUX... TERRITOIRE DE L'EAU |
Un oppidum. Une vallée, un plongé sur
la ville, au centre de la boucle que le Doubs a dessiné autour du
Vieux Besançon. Et l’eau devient actrice, animant les berges,
les quais, les parcs, mais aussi les usines, celles qui existent et celles
qui ont fait une partie de l’histoire de la ville. Un méandre, une vallée sinueuse où s’est inscrit une histoire industrielle en amont de Besançon, juste là, aux portes de la ville; une usine désaffectée, jetée sur les rives du Doubs, entre les prés inondables, un terrain de sport, la brutalité d’un coteau calcaire, dominée par la citadelle d’un coté, et le fort de l’autre, des résidences individuelles, les lotissements ouvriers, un ancien port fluvial, des usines en tôle, en briques, en béton, qui marchent, qui marchent pas. Une usine posée entre une néo-campagne et la ville en face. C’est là le visage du site des Prés de Vaux qui accueillait l’Usine Textile de Besançon, Rhodiacéta jusqu’en 87, avant d’avoir été « les Soies Chardonnet ». La soie artificielle est à l’origine de cette exploitation qui est la raison d’être du paysage bisontin, en raison de la matière première trouvée sur place : les sapins et l’eau. Un lieu qui tend à être rasé selon la politique de la ville de Besançon pour reconstruire de l’habitat et étendre un complexe nautique. Tout détruire ? Il s’agit de réinscrire ce lieu dans son territoire. D’un travail dans les mailles de cette cité devenue fantomatique assise sur la limite rural-urbain, semble se dégager une épreuve de composition avec l’existant, mettant en scène, comme les logements, les activités, la ville ; et l’histoire, l’usine, les lotissements, la place stratégique dans la boucle du Doubs. |