Etudiante : Marguerite Aimé-Sintès |
Directeur de mémoire : Michel Boulcourt |
LA VALLEE DE LA FURE, 25 KM D'INDUSTRIES, DE FRICHES ET DE VESTIGES
L'EXEMPLE SINGULIER D'UNE VALLEE INDUSTRIELLE DE MOYENNE MONTAGNE
|
La vallée de la Fure, longue de 25 Kms, est
coincée entre les Terres Froides et le Massif de la Chartreuse (à
environ 30 Kms au nord-ouest de Grenoble). Moyennement encaissée,
la vallée est dominée par des terrasses cultivées et
des forêts. Du Lac de Paladru, au Nord, où elle prend sa source,
à l’Isère, au Sud, se succèdent de façon
indifférente des usines en activité, de larges friches industrielles
ou encore les vestiges d'un réseau hydraulique immense : cinq siècles
d'industrialisation ponctués de crise, défilent tout le long
de la rivière et offrent aujourd'hui un paysage chaotique; un paysage
en attente. Au fil du temps, les usines se spécialisent ou se déplacent, grossissent ou disparaissent. La vallée de la Fure offre le portait d’une vallée industrielle banale de moyenne montagne, sans artifice spectaculaire. Ce paysage, toile cirée passée entre de multiples mains, à la fois triste et heureux, utilisé et discret, est un paysage qui a subi. Dégradation des berges et mauvaise qualité de l’eau, enfrichement, sécurité et devenir des sites industriels, sont aujourd’hui autant d’événements qui assombrissent son visage. La vallée de la Fure entraîne une réflexion sur les thèmes de mémoire, de palimpseste, de dignité et d’attente. Elle amène à prendre position face aux questions de représentation, d’identité et de fermeture de la vallée. |