Ville d'art et de culture de la vallée du Rhône, Avignon est restée très longtemps contenue à l'intérieur de ses remparts. En les contournant par le sud et l'est, la ligne de chemin de fer Lyon-Marseille s'implanta donc facilement. L'apparition de ce nouveau mode de transport moderne eut des conséquences considérables pour la ville. Se détournant du Rhône et de son port, elle s'orienta vers ce nouveau pôle d'attraction et son élément fédérateur : la gare. Le développement urbain se réalisant essentiellement vers le sud fit alors apparaître une zone périphérique particulière entre les remparts et les talus de la voie ferrée.

Aujourd'hui, cette zone dite "zone d'échange" subit de nombreuses modifications, le tissu urbain semble éclaté, sans réelle cohérence : administrations, logements collectifs et hôtels s'y installent de façon hétéroclite. De plus, Avignon est devenue un carrefour routier national et européen. Ce phénomène marque profondément son visage. En résulte notamment la présence affirmée de la ceinture de boulevards (4 voies) autour des remparts. Son fort trafic ainsi que les talus et passages sous voie ferrée créent une rupture physique et psychologique dans la ville. Le futur contournement d'Avignon permettra alors de penser une vision différente de cette partie de la ville grâce à la diminution du trafic.

J'orienterai donc ma réflexion sur les liaisons entre centre historique et tissu périphérique, sur la façon dont les espaces fonctionnent et se répondent en élaborant un schéma directeur de la zone d'échange. Ce schéma, à travers l'analyse des potentialités et des dysfonctionnements, mettra en évidence les diverses actions à entreprendre. J'interviendrai ensuite de façon plus détaillée, notamment sur le secteur de la gare. Exemple des plus significatifs de cette coupure urbaine et véritable nœud de circulation, ce quartier représente en effet un enjeu majeur pour la ville en termes d'image et de communication.